Suivi des passages de bus à partir des données ouvertes d’IDFM

Île-de-France Mobilités (anciennement STIF) propose des APIs de test des passages en temps réel sur leur réseau (gratuite jusqu’à 200 000 appels pour une ligne et un arrêt par jour, ou 1000 appels par jour pour avoir l’aperçu global sur tout le réseau). On peut donc accéder facilement aux données affichées sur les arrêts de bus avec les temps d’attente avant les prochains passages.

Il y a un bus que je connais bien qui est particulièrement irrégulier, avec souvent des temps d’attente de l’ordre de la demi-heure entre deux bus et plusieurs bus qui arrivent en même temps. Pourrait-on utiliser cette API pour étudier ce qu’il en est en pratique et vérifier si l’impression d’irrégularité n’est qu’une impression ou vraiment vérifiée ?

Note: Attention, je ne regarde que les passages de bus que je peux déduire des données fournies par ces APIs (temps de passage du prochain bus). Des bus qui se suivent peuvent donc être ratés et considérés comme un seul bus. D’autre part, il y a des travaux à Montrouge, à proximité de l’arrêt que je surveille. Tout le code pour reproduire ces résultats est disponible sur ce dépôt. N’hésitez pas à le corriger ou le réutiliser.

On peut alors regarder les temps d’attente affichés pour un arrêt donné, au cours de la journée (ici pour la journée du 15 novembre 2018). Chaque flèche noire correspond à un passage de bus. Chaque flèche rouge correspond à un passage de bus possiblement raté (temps d’attente qui augmente au lieu de décroître). Cette courbe a été obtenue en faisant un appel à l’API toutes les minutes pour surveiller l’arrêt “Maurice Arnoux”.

En regardant la fiche horaire officielle, on voit que le temps de passage devrait être entre 6 et 9 minutes en journée (entre 7h00 et 20h30) en semaine. Pendant tout le mois de novembre, j’ai enregistré un point par minute en faisant un appel à l’API IDFM pour le bus 68 en direction de “Châtillon-Montrouge” à l’arrêt “Maurice Arnoux”.

On peut ensuite détecter les passages de bus, à partir des données de temps d’arrivée du prochain bus. Pour simplifier le traitement, je considère que deux bus qui passeraient à moins d’une minute d’intervalle sont un seul et même bus. On peut alors tracer l’histogramme des temps de passage entre deux bus consécutifs en journée, en semaine, au mois de novembre.

Finalement, on peut compter la proportion de bus qui arrivent à moins de 9 minutes d’intervalle et on trouve que cela n’arrive que 47% du temps.